Cameroun-Banque Mondiale : Plus de 146 milliards de FCFA pour soutenir les ménages démunis et promouvoir l’inclusion économique des jeunes

Cameroun-Banque Mondiale : Plus de 146 milliards de FCFA pour soutenir les ménages démunis et promouvoir l’inclusion économique des jeunes

Ces ressources sont destinées à la mise en œuvre du Projet Filets Sociaux Adaptatifs et d’Inclusion Economique (PFS-AIE), dont le lancement officiel a eu lieu ce lundi 11 décembre 2023 à Yaoundé par le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY, en présence de la Directrice des Opérations Adjointe de la Banque Mondiale au Cameroun, Guillemette JAFFRIN, et des Ministres des Finances, Louis Paul MOTAZE et de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse ABENA ONDOA.

 

Le Projet Filets Sociaux Adaptatifs et d’Inclusion Economique (PFS-AIE) est une nouvelle initiative de la coopération Cameroun-Banque mondiale. Il fait suite aux résultats fort éloquents obtenus lors de la première phase du Projet Filets Sociaux (2013-2022). Ce nouveau projet qui s’étale sur la période 2023-2028, s’inscrit en droite ligne de la politique de protection sociale et de développement inclusif, adoptée par le Gouvernement. Il s’agit d’étendre la couverture du système de filets sociaux aux ménages les plus démunis, et de soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes âgés de 18 à 35 ans dans les zones urbaines. « Des interventions qui contribueront à n’en point douter aux objectifs de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 », a indiqué Guillemette JAFFRIN.

 

La mise en œuvre de cet important projet est articulée autour de 05 programmes, à savoir : (i) le programme de transferts monétaires ordinaires doté de mesures d’accompagnement, afin de continuer les appuis aux ménages pauvres pour les amener à accroître leur productivité ; (ii) le programme de transferts monétaires d’urgence sous forme d’appuis aux ménages pauvres dans les régions en proie aux chocs climatiques, à l’insécurité, à l’afflux massif des personnes déplacées et des réfugiés ; (iii) le programme de transferts monétaires en échange des travaux à Hautes Intensité de Main d’Œuvre en milieu rural et en milieu urbain ; (iv) le programme d’inclusion économique des jeunes destinés aux jeunes âgés de 18 à 35 ans, travailleurs du secteur informel dans les zones urbaine en qualité d’entrepreneurs de subsistance ; et (v) le programme de concours des plans d’affaires qui permet d’apporter des appuis aux jeunes entrepreneurs dans les zones urbaines.

 

Le PFS-AIE bénéficie de l’appui financier de la Banque Mondiale à hauteur de 92,752 milliards de FCFA pour 217 000 bénéficiaires et des financements de l’Etat du Cameroun qui se chiffrent à 54 milliards de FCFA pour 138 500 bénéficiaires. Soit un montant cumulé de 146,752 milliards de FCFA pour un total de 356 000 bénéficiaires pour la période 2023-2028.
En procédant au lancement du PFS-AIE ce 11 décembre 2023, Alamine OUSMANE MEY a fait savoir que ce nouveau projet aux enjeux à la fois économique et social, « charrie de nombreux espoirs, au regard de son impact multiforme et sa riche contribution à l’avènement de l’émergence du Cameroun dans une démarche d’inclusion, de solidarité, pour une prospérité partagée ».

 

Rappelons que les Filets Sociaux, instrument phare de l’assistance sociale au Cameroun, sont des mécanismes de lutte contre la pauvreté chronique. Ils consistent en la mise en place des programmes bien ciblés qui permettent aux bénéficiaires de résister aux chocs et d’améliorer leurs conditions de vie. Ces mécanismes ont été expérimentés au Cameroun au cours de la période 2013-2022, avec le concours de la Banque mondiale et de l’Agence Française de Développement, et ont permis à 385 500 ménages (environ 2 400 000 individus) de bénéficier des transferts monétaires, pour un montant global de 54,5 milliards de FCFA, à travers 04 programmes. Ce qui a contribué à améliorer sensiblement leurs conditions de vie et à résoudre leurs problèmes de santé, de nutrition, d’éducation, et surtout à dynamiser l’économie locale à travers la réalisation de petites activités génératrices de revenus, notamment dans l’agriculture, l’élevage, le petit commerce, la coiffure, la couture, la fabrication de certains produits, l’acquisition du matériel productif, etc.

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